Mosquée de la Koutoubia
Le minaret de la Koutoubia, culminant à 70 m, est un point de repère visible à des kilomètres à la ronde. La mosquée a été érigée par le sultan almohade Yacoub el-Mansour (1184-1199) sur l'emplacement d'une mosquée almoravide datant du siècle précédent. Son minaret est le plus ancien et le mieux conservé des trois construits sous cette dynastie. C'est aussi un exemple classique d'architecture hispano-mauresque. Le décor initial de plâtre rose et de zelliges (céramiques) colorés a disparu. Cependant, les panneaux décoratifs qui subsistent sur chaque face constituent un splendide exemple de l'art décoratif islamique.
Le nom de la mosquée est la seule trace du marché aux livres qui occupait jadis le site : koutoub signifie "livre" en arabe. Le soir, les environs de la mosquée sont très prisés des promeneurs. La mosquée est interdite aux non-musulmans, mais vous pouvez flâner dans les jardins fleuris ainsi que sur la place, à l'ouest, où des fouilles ont révélé les vestiges de la mosquée d'origine, qui dut être abattue car elle n'était pas tournée vers La Mecque.
Place Djemaa el-Fna
Centre névralgique de Marrakech, l'immense place Djemaa el-Fna, au cœur de la médina, offre un spectacle à ciel ouvert incroyable. Animée à toute heure de la journée, la place s'éveille pleinement à la tombée de la nuit. Le rideau se lève alors sur d'innombrables rangées d'étals de nourriture qui remplissent l'air d'alléchantes odeurs.
Jongleurs, conteurs, charmeurs de serpents, musiciens et, parfois, acrobates occupent le reste de l'espace, vite entourés de spectateurs attentifs, qui observent et éclatent de rire avant de passer au spectacle suivant. En bordure de la place, des lampes à pétrole éclairent les étals de jus de fruits. Derrière, assis sur le sol au milieu de leur extraordinaire marchandise, les herboristes vous prescriront une potion, quel que soit votre problème de santé.
Les souks
Marrakech doit autant sa renommée à la beauté de ses monuments qu'à l'animation colorée de ses célèbres souks, réputés pour la qualité des articles artisanaux que l'on y trouve.
Ce labyrinthe de ruelles est assez compact. On pénètre ici dans un monde à la fois fascinant et intimidant, dans lequel certains secteurs sont aussi paisibles qu'une gravure du XIXe siècle (comme le souk des forgerons ou celui des charpentiers), et d'autres où l'insistance des vendeurs frise l'agressivité.
Musée de Marrakech
Inauguré en 1997, le musée de Marrakech occupe le Dar Mnebhi, un palais du XIXe siècle magnifiquement restauré. À l'intérieur, des stalactites de stuc pendent des plafonds et les murs sont décorés d'une profusion de zelliges. Autour du superbe patio intérieur, des galeries renferment des œuvres d'art. Le visiteur peut aussi découvrir des aménagements traditionnels, comme le hammam ou la cuisine d'origine.
Les expositions temporaires, souvent thématiques, sont consacrées au patrimoine culturel marocain et à l'art contemporain. Le musée accueille aussi des spectacles.
Jardin Majorelle et musée d'Art islamique
Le splendide jardin Majorelle et le musée d'Art islamique furent conçus par le peintre français Jacques Majorelle, qui y vécut de 1922 à 1962. Au milieu des cactus, des bambous et des cascades de bougainvillées se cache une villa d'un bleu intense qui abrite désormais le musée. Les collections incluent des tapis, des rideaux de mariage, des ceintures, des bijoux et des manuscrits. Les notices sont rédigées en arabe et en français. Quelques œuvres de Majorelle sont également exposées.
Tombeaux saadiens
Redécouverts en 1917 et restaurés, les tombeaux saadiens furent construits au XVIe siècle par le sultan saadien Ahmed el-Mansour el-Dahbi pour lui et sa très nombreuse famille. Le successeur, alaouite, du sultan décida de faire murer le mausolée qui, ainsi, échappa aux pillages. Aujourd'hui, on peut ainsi facilement imaginer l'opulence dans laquelle vivait le sultan.
Le mausolée comprend 170 tombes. Le sultan et ses favoris reposent dans la salle des Trois Niches. Les tombes de ses épouses et de ses conseillers se trouvent dans le jardin. La salle des Douze Colonnes, au centre du mausolée, passe pour l'un des plus beaux exemples de l'art décoratif hispano-mauresque.
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